La MENACE d’une 3ème GUERRE MONDIALE ravive la RÉSISTANCE

1er août 2024

Temps de lecture 4 minutes

Une étude révèle que la jeunesse française est préoccupée par la perspective d’une guerre, tant mondiale que nucléaire

Preuve qu’elle n’est pas indifférente au monde dans lequel nous vivons et comprend les enjeux de la démocratie, même imparfaite

Plus de 70 % des jeunes Français redoutent une extension du conflit en Ukraine et autant craignent une guerre nucléaire

Malgré ces inquiétudes, la majorité des jeunes (57 %) se disent prêts à s’engager dans l’armée si nécessaire, et 63 % seraient prêts à se battre même en tant que civils.

Fait notable, 51 % se disent prêts à combattre pour défendre la France si le pays était impliqué dans le conflit ukrainien.

L’étude, menée par le Cevipof et l’IRSEM, met en lumière une réalité inattendue chez les jeunes. D’un côté, ils sont conscients des dangers et des risques d’une troisième guerre mondiale, et de l’autre, ils sont prêts à s’engager pour défendre leur pays et les valeurs, dont ils sont fiers.

Ce patriotisme affirmé s’explique en partie par le contexte géopolitique actuel, marqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les tensions croissantes entre les puissances mondiales.

L’idée d’un service militaire obligatoire est également plébiscitée par une majorité des jeunes français (62 %)

Cette volonté de s’impliquer dans la défense du pays s’inscrit dans un contexte de recherche de repères et d’engagement citoyen chez les jeunes générations.

Face aux incertitudes du monde actuel, le service militaire apparaît comme une manière de se responsabiliser et de contribuer à la protection de la nation

L‘étude met en évidence l’évolution des perceptions des jeunes vis-à-vis de la guerre et de la défense. Plus qu’une simple question militaire, elle devient un enjeu sociétal et identitaire pour les jeunes générations.

La guerre mondiale n’est plus abstraite, mais une réalité tangible qui les concerne directement. En 2024, face à cette nouvelle donne, les jeunes Français se montrent lucides et déterminés à défendre les valeurs dont ils n’ont pas

à rougir

Ce sondage, au résultat inattendu, invite à une réflexion approfondie sur la place de la jeunesse dans la société et sur les moyens de mieux l‘armer pour qu’elle puisse affronter les terribles défis du monde d’aujourd’hui

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige

J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté

Paul Éluard

Poésie et vérité 1942

(recueil clandestin)